L’usage préventif ou thérapeutique de rouleaux magiques – bandes étroites de parchemin généralement de la taille du malade – est une pratique attestée depuis le 16e siècle en Ethiopie. Les textes, écrits en guèze (ou geez), sont des passages des Evangiles, des prières pour éloigner le mauvais œil ou des listes de noms. Ils sont accompagnés de dessins, l’église orthodoxe autorisant les représentations graphiques, contrairement à l’islam. Les populations musulmanes du Moyen Orient utilisent en effet ce même type de protections, mais sur lesquelles ne figurent que des textes écrits. Les illustrations, faites en fonction des saints ou des événements religieux choisis pour la protection recherchée, renforcent l’efficacité des paroles écrites.
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Rouleaux magiques prêtés par Jean-Marc Boutonnet-Tranier.
KAITERIS Constantin, 2005, Rouleaux magiques éthiopiens - Déroulement de l'ange, Archange Minotaure et 2006, Rouleaux magiques éthiopiens - Enchantement du démon, Archange Minotaure.
MERCIER Jacques, 1979, Rouleaux magiques éthiopiens, Paris, Seuil.
MERCIER Jacques, 1982, « Une thérapie par l'image : les talismans éthiopiens », Bulletin d'ethnomédecine, n° 14, p. 49-57.