Le tambour d’aisselle, appelé dondon chez les Zarma du Niger, appartient à la famille des membranophones. Il est joué par les descendants d’esclaves, le plus souvent des tisserands (caakay), qui se sont spécialisés dans cette activité.
Les joueurs battent le tambour, qu’ils tiennent sous l’aisselle, à l’aide d’une baguette courbe. En variant les pressions effectuées avec le coude sur les lacets reliant les deux extrémités en peau, ils en modifient le timbre.
Les joueurs de tambour d’aisselle (dondonkari) ont la fonction de crieurs publics et d’animateurs des différentes cérémonies rythmant la vie chez les Zarma (à l’exception des funérailles). Si la musique accompagne la parole, elle peut aussi la remplacer, notamment quand le musicien veut émettre une critique.
Ce tambour d’aisselle a appartenu à Adamou Moussa dit « Dizayizé » (fils de Dizé), vivant à Tchendifarou dans le canton zarma de Liboré.
DUVELLE Charles, 2010, Aux sources des musiques du monde : Musiques de tradition orale. Paris, Editions UNESCO [p. 41 on trouve une description des tambours d’aisselle parleurs].
ROUGET Gilbert, 2014, Afrique Musiquante, Paris, Riveneuve Editions (avec un tambour d’aisselle p. 120 chez les Wolof).
SCHAEFFER André, 1990, Origine des instruments de musique, introduction ethnologique à l’histoire de la musique instrumentale, Paris, Mouton [1ère édition 1968].